Bon ça fait un bout de temps qu'est sorti le début de dangereuse humanité, donc voici un lien pour lire et relire :
Et donc :
Dangereuse humanité (partie IV)
Hélas je n’ai pas le
temps de m’en emparer qu’un homme tente de se jeter sur moi. D’un réflexe,
appris en cour de judo, je me baisse pour esquiver. L’autre s’effondre sur le
sol avant de se relever dans un grognement, ce qui me laisse le temps de me
retourner pour enfin le voir de face.
A son uniforme, il s’agit de l’un des
soldats qui attaquaient le bunker. Un sourire sadique étire ses lèvres quand il s’aperçoit de ma petite
taille, dans son regard je lis que n’ai aucune chance de m’en sortir. C’est à
ce moment-là qu’il remarque mon arme. Son regard s’arrête sur l’objet de métal
et, sans prévenir, il charge à nouveau.
Le coup de feu part sans prévenir, lui aussi. Le bruit semble résonner dans tout l’espace de l’immeuble. Le soldat s’effondre
en hurlant de douleur.
Dégoûté, je rejette aussitôt le revolver sur le sol, j’ai
tué un homme !
Quel acte répugnant ai-je commis! Mes genoux tremblent, je sais
que ce geste ignoble me poursuivra toute ma vie, si courte soit-elle. Mes
larmes coulent à flot quand je remarque soudain que la poitrine de ma victime
se soulève encore, il n’est pas mort. Que dois-je faire ? L’arme qui m’a
juste à l’instant permis de ne pas mourir se trouve à l’autre bout de la pièce,
près du corps. S’il s’en aperçoit, il me tuera aussitôt. Le corps du blessé se
trouve entre moi et la porte par laquelle j’étais entré, je ne peux pas fuir
hors du bâtiment. La voix du soldat me fait soudain frissonner :
« -Alors ?
T’as même pas l’courage de m’achever sale speris !
-Je ne peux pas vous
tuer, vous êtes un être humain et. . .
-Et alors? hurle le
blessé. Vous les mutants, vous n’êtes que des lâches qui ont fait crever une
bonne partie
de l’humanité, pourquoi pas un de plus? Oh! Ne fais pas mine
d’avoir pitié, vous êtes tous sans cœur !
-Nous, bredouillai-je,
nous sommes aussi des êtres humains, pas d… des mutants.
-Menteur, crache
l’homme en saignant sur le sol. Hum, mais que vois-je ? Tu as laissé tomber ton arme on dirait,
dommage pour toi ! fait-il en s’en emparant, puis en se redressant, il
poursuit :
-Ne joue pas les
innocents avec moi, compris ? Ce n’est pas parce que tu es un enfant que ça
va m’empêcher de te tuer! Allez! Mets-toi à pleurer pour voir, fais le cruel humain
en agitant le revolver.
Je n’ai pas le temps de
me retourner pour fuir dans les couloirs sombres, qu’un second coup de feu
retentit, l’instant d’après je m’effondre face contre terre, sentant quelque chose incrusté dans mon dos. Mes yeux
se ferment tandis que ma dernière vision est celle de l’armée speris débarquant
dans le bâtiment en abattant mon agresseur.
« -Trop tard » ai-je le temps de souffler pour la dernière fois.
D’après Thomas Vili,
speris tué pendant la dernière guerre terrienne.
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