Bon voilà la troisième partie de ma nouvelle "dangereuse humanité !
Les deux premiers épisodes sont à retrouver ici :
Sinon voilà :
Dangereuse humanité (Partie III)
La mutation fut un véritable renouveau
de la culture, de l’art et de la science, de nouveaux rapports eurent lieu
entre les différents membres pensants de la planète bleue, beaucoup d’encre
coula chez les philosophes qui proclamaient une nouvelle ère de l’humanité. La
paix emplissait les cœurs et les âmes de tous, malheureusement tout ce bonheur
ne pouvait durer longtemps, c’était trop beau pour être vrai, dix ans
passèrent. . .
Les rapports entre les hommes «normaux» et les «speris» ne
pouvaient pas s’améliorer continuellement, ils allaient se compliquer avec le
temps, progressivement un écart se creusa entre les deux ethnies. En effet, il
avait été prouvé que les speris possédaient des facultés plus faciles à
développer leur intelligence, leur assurant plus de chances de trouver de hauts
diplômes à la fin de leurs études. Le fossé ne pouvait qu’augmenter quand les
speris découvrirent qu’ils pouvaient se reproduire, donc ne plus dépendre des
autres humains. De plus en plus de monde chez les humains se méfiaient de ces
trop bons travailleurs, trop intelligents, trop beaux, trop…trop. Peu à peu, les gens manifestèrent une sorte
de jalousie envers ces humanoïdes qui réussissaient dans tous les domaines.
Tant et si bien que ce qui devait arriver arriva: des terroristes s’en prirent
aux malheureux qui ne pouvaient pas s’excuser d’avoir une intelligence un peu
plus élevé que la normale. On oublia bien vite les sauveurs de la planète pour
les traiter comme des tricheurs, des voleurs. Que firent les persécutés? Non,
ils ne coururent pas se venger ou répondre à ces violentes attaques, que
certains se faisaient un plaisir de leur faire subir. Prouvant sans le vouloir
une fois de plus leur intelligence, ainsi que leur sagesse mutante, ils utilisèrent
le seul socle où tous les citoyens restaient égaux : la justice.
Hélas, certains gouvernements n’ayant adapté cette opération
à leurs hôpitaux ou populations que depuis peu, les réformes créées par les
manifestations n’aboutirent que dans les rares pays riches, en mesure de
maitriser les agressions de centaines d’humains mal intentionnés. Certains
firent donc en toute impunité des dégâts irréparables pour leurs congénères. La
situation devint véritablement révoltante quand, encouragés par le peu de
résistance, les petites brutes qui vandalisaient quelques passants passèrent
aux véritables attentats en masse. La population speris paniquait devant les
menaces de se faire voler ou maltraiter par ces humains devenus sans scrupules.
Ensembles, ils n’eurent d’autre choix que de choisir la seule et unique
possibilité de ne plus subir ces violences : l’exil. On passa dans tous
les foyers des mutants ce même message: «Ordre n°752, tous les humains speris
doivent impérativement se rendre dans les aérodromes les plus proches en
partance pour l’Australie, le pays dont tous les habitants sont speris. »
Une vague immense de citoyens maltraités se précipita dans les aéroports, dans
l’espoir de quitter leur situation injuste. Quand ils arrivèrent, ils furent
accueillis par des centaines de leurs semblables et par quelques humains
compatissants.
La population australienne passa brusquement de trente millions
à deux milliards! La nouvelle population développa tout de suite le pays, en
profitant de ce qu’avaient emporté avec eux les riches speris ayant réussi dans
leurs vies. Des villes se construisirent en à peine quelques mois, d’autres
explosèrent, comme Sydney. La réaction des humains fut alors immédiate, ils
demandèrent de récupérer leurs populations immigrées car l’économie ne pouvait
forcément plus fonctionner correctement. Cependant les speris avaient trop subi
de la part de ces humains qui ne faisaient que les subir, il était temps qu’ils
se prennent en main pour ne plus rester sous le joug de l’humanité !
La réponse
à l’ordre du retour fut un «non» catégorique. Ce que les Hommes n’apprécièrent
pas, mais alors pas du tout. Ainsi débuta la troisième guerre mondiale. Voilà
pourquoi je me suis retrouvé dans ce bunker et pourquoi j’en suis à vouloir
saisir ce revolver.
A suivre . . .
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