mardi 25 février 2014

Dangereuse humanité ( Partie III)

Bon voilà la troisième partie de ma nouvelle "dangereuse humanité !
Les deux premiers épisodes sont à retrouver ici :



Sinon voilà :





Dangereuse humanité (Partie III)


La mutation fut un véritable renouveau de la culture, de l’art et de la science, de nouveaux rapports eurent lieu entre les différents membres pensants de la planète bleue, beaucoup d’encre coula chez les philosophes qui proclamaient une nouvelle ère de l’humanité. La paix emplissait les cœurs et les âmes de tous, malheureusement tout ce bonheur ne pouvait durer longtemps, c’était trop beau pour être vrai, dix ans passèrent. . .
Les rapports entre les hommes «normaux» et les «speris» ne pouvaient pas s’améliorer continuellement, ils allaient se compliquer avec le temps, progressivement un écart se creusa entre les deux ethnies. En effet, il avait été prouvé que les speris possédaient des facultés plus faciles à développer leur intelligence, leur assurant plus de chances de trouver de hauts diplômes à la fin de leurs études. Le fossé ne pouvait qu’augmenter quand les speris découvrirent qu’ils pouvaient se reproduire, donc ne plus dépendre des autres humains. De plus en plus de monde chez les humains se méfiaient de ces trop bons travailleurs, trop intelligents, trop beaux, trop…trop.  Peu à peu, les gens manifestèrent une sorte de jalousie envers ces humanoïdes qui réussissaient dans tous les domaines. Tant et si bien que ce qui devait arriver arriva: des terroristes s’en prirent aux malheureux qui ne pouvaient pas s’excuser d’avoir une intelligence un peu plus élevé que la normale. On oublia bien vite les sauveurs de la planète pour les traiter comme des tricheurs, des voleurs. Que firent les persécutés? Non, ils ne coururent pas se venger ou répondre à ces violentes attaques, que certains se faisaient un plaisir de leur faire subir. Prouvant sans le vouloir une fois de plus leur intelligence, ainsi que leur sagesse mutante, ils utilisèrent le seul socle où tous les citoyens restaient égaux : la justice.


Hélas, certains gouvernements n’ayant adapté cette opération à leurs hôpitaux ou populations que depuis peu, les réformes créées par les manifestations n’aboutirent que dans les rares pays riches, en mesure de maitriser les agressions de centaines d’humains mal intentionnés. Certains firent donc en toute impunité des dégâts irréparables pour leurs congénères. La situation devint véritablement révoltante quand, encouragés par le peu de résistance, les petites brutes qui vandalisaient quelques passants passèrent aux véritables attentats en masse. La population speris paniquait devant les menaces de se faire voler ou maltraiter par ces humains devenus sans scrupules. Ensembles, ils n’eurent d’autre choix que de choisir la seule et unique possibilité de ne plus subir ces violences : l’exil. On passa dans tous les foyers des mutants ce même message: «Ordre n°752, tous les humains speris doivent impérativement se rendre dans les aérodromes les plus proches en partance pour l’Australie, le pays dont tous les habitants sont speris. » Une vague immense de citoyens maltraités se précipita dans les aéroports, dans l’espoir de quitter leur situation injuste. Quand ils arrivèrent, ils furent accueillis par des centaines de leurs semblables et par quelques humains compatissants.

 La population australienne passa brusquement de trente millions à deux milliards! La nouvelle population développa tout de suite le pays, en profitant de ce qu’avaient emporté avec eux les riches speris ayant réussi dans leurs vies. Des villes se construisirent en à peine quelques mois, d’autres explosèrent, comme Sydney. La réaction des humains fut alors immédiate, ils demandèrent de récupérer leurs populations immigrées car l’économie ne pouvait forcément plus fonctionner correctement. Cependant les speris avaient trop subi de la part de ces humains qui ne faisaient que les subir, il était temps qu’ils se prennent en main pour ne plus rester sous le joug de l’humanité !
 La réponse à l’ordre du retour fut un «non» catégorique. Ce que les Hommes n’apprécièrent pas, mais alors pas du tout. Ainsi débuta la troisième guerre mondiale. Voilà pourquoi je me suis retrouvé dans ce bunker et pourquoi j’en suis à vouloir saisir ce revolver.



A suivre . . .

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