samedi 15 février 2014

Dangereuse humanité (Partie II)

Bon, ben la suite de mon histoire, que vous pouvez retrouver :

...
Je me lève du coin dans lequel je m’étais endormi: un dessous de table à moitié effondré par les  gravats d’un mur détruit, les autres ayant été détruits par l’ennemi. Il n’y a personne dans le bureau qu’occupait mon père, le responsable de la protection militaire. Je lutte contre mon envie de m’effondrer en larmes, où ont-ils pu passer tous ? Je refuse de penser qu’ils se sont fait tuer, aucun corps n’encombre la salle. La pièce reste tout de même dévastée, le bureau est littéralement au sol, du verre brisé traîne sur le plancher, les seuls meubles qui garnissaient la salle autrefois luxueuse sont en piteux état. Je finis par oser sortir de l’abri, devenu inutile avec un trou dans le mur.

 Je tombe sur d’autres salles dans le bunker, toujours vides. Où sont les résistants qui garnissaient par centaines ces salles d’abri ? J’ai du mal à réfléchir, la panique bloque mes mouvements. Soudain, je ne tiens plus et m’effondre sur le sol en gémissant, je suis seul dans l’abri et personne ne peut me venir en aide. Une bonne demi-heure passe avant que je réussisse à me lever, je respire longuement puis me décide à aller voir ce qui se passe en dehors du bastion où on nous avait ordonné, à moi et à ma famille, de nous cacher avec tout le reste des survivants. Je passe la porte, désobéissant ainsi aux ordres, mais tant pis, ils n’avaient qu’à ne pas m’abandonner sans rien dire !

 Un silence de mort règne  dehors, ce qui reste terrifiant vu le vacarme qui dominait il y a à peine quelques heures plus tôt, j’avance lentement, sans faire de bruit car des soldats ennemis pourraient me repérer. Un grand bâtiment attire tout de suite mon attention, à peine quelques mètres plus loin. Une sorte d’hôpital, défoncé de part en part par les missiles sol-air du début de l'assaut, mais le tout de l'édifice semble tenir miraculeusement encore debout. Avec la prudence de l’un de ces personnages de vieux films d’espion que je regardais gamin, je me rapproche de la porte en verre, par laquelle je vois qu’il n’y a personne à l’intérieur. La porte s’effondre d’elle-même quand je tente de l’entrouvrir, avec une clameur sans nom de verre brisé, qui ne m’aurait pas paru si stressante si je n’avais pas été dans cette situation de risque mortel.

 Mon cœur semble s’arrêter pendant un court instant. Aucune réaction.

 À pas de loup, je tente d’entrer dans l’édifice sans faire d’autre bruit. J’aperçois une arme par terre, mon instinct me dit de courir la prendre. Evidemment, dans les situations de la vie quotidienne ou «normale», je détestais les armes et la violence me répugnait, mais je me trouvais à présent en situation de vie ou de mort, je prends le revolver moderne dont le poids m’impressionne. J’inspecte la pièce en soufflant pour tenter de ralentir mon cœur qui bat maintenant à une vitesse affolée. Et c’est à ce moment que je le vois.









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